Le cas de Trump
LE CAS TRUMP :
Donald Trump est, à l'évidence, plus instable émotionnellement que son rival Joe Biden. Il n'est pas fou, mais chez lui, sans être expert, on remarque, en permanence, quelque chose qui cloche.
Pour les psychiatres, sa personnalité coche à peu près toutes les cases du pervers narcissique frustré, surtout depuis son échec en 2020.
Pouvoir de séduction et vulgarité : Ce n'est pas un hasard si Donald Trump a été un animateur star de la télé-réalité américaine. A la fois producteur et animateur de l'émission, Apprentice, il faisait passer un entretien d'embauche constitué d'épreuves concrètes à plusieurs postulants, les mettait à la porte (You are fired ! ), un par un, pour enfin proposer au dernier en course un poste de cadre supérieur au sein de son entreprise. L'émission a été critiquée pour ses placements de produits assumés, dans la mesure où les missions des candidats étaient souvent données par de grandes entreprises qui les faisaient travailler par exemple sur la création ou le lancement de produits réels, apparaissant également dans les écrans publicitaires placés dans l'émission. Ces entreprises payant la chaîne NBC pour apparaître dans l'émission, elles pouvaient être vues comme un long écran publicitaire particulièrement élaboré. Parmi les entreprises apparues, on peut citer Domino's Pizza, Yahoo, Nestlé, Sony, Burger King et bien d'autres.
Dominateur sexiste : Il a tendance à apprendre aux autres qu’il ne fait pas d’erreurs, qu’il a confiance en lui, qu’il réussit et qu’il est supérieur aux autres. Le milliardaire parle toujours de choses matérielles et valorise « avoir » plus que « être »."Une partie de ma beauté, c'est que je suis riche". La phallique Trump Tower domine le monde et Trump domine les femmes : "Les femmes vous devez les traiter comme de la merde". "Je suis automatiquement attiré par les belles femmes… Je les embrasse tout de suite, comme un aimant. Je les embrasse, je n’attends même pas. Et quand tu es une star, elles te laissent faire. Tu peux les attraper par la chatte tu fais tout ce que tu veux », dit-il, à propos de l’actrice Arianne Zucker. ". Il met en avant ses prouesses sexuelles, ses infidélités, ses conquêtes. Lors d'un débat, il avait qualifié Hillary Clinton, de "méchante femme" ("such a nasty woman"). Proposant de taxer les plus riches, la candidate démocrate venait juste de rappeler que Donald Trump s'était vanté de ne pas payer d'impôts. Toujours à propos d'Hillary Clinton: "Je trouve qu'elle n'a pas une belle peau et que ses lèvres sont trop grosses."
Centre du monde : Il se considère comme le centre du monde et ne comprend pas que la vie ne tourne pas autour de Mara Lago. L’autre, ses sentiments, ses désirs et ses besoins n’existent tout simplement pas.
Sautes d’humeur soudaines : Donald Trump est une personnalité polymorphe à travers les différents masques qu’il interchange selon le contexte. La gestion de ses émotions, de ses frustrations est complexe voire impossible et est ainsi soumis à des sautes d’humeur incontrôlables.
Besoin d'être admiré : Il cherche toujours à être au centre de l’attention, essayant de recevoir les éloges de tous ceux qui l'entourent. Il présente un sens exacerbé de sa propre grandiosité, une exagération de ses réalisations, des fantasmes de succès illimité, un besoin incontrôlé d'être admiré. Marie France Hirigoyen distingue plusieurs formes de narcissisme : le Narcisse grandiose, celui qu'on repère le plus facilement car ce sont des gens qui se mettent en avant, qui ont réponse à tout, qui sont arrogants et qui se retrouvent au premier plan. Donald Trump en est l'exemple le plus caricatural.
Rabaisseur des autres : Il a une propension à exploiter les autres et une incapacité à s'identifier aux besoins des autres. Il va toujours plus loin dans la destruction de ses rivaux : à propos d'Hillary Clinton "Comment peut elle satisfaire son pays si elle ne satisfait pas son mari".
Envieux : Donald Trump a tendance à être très envieux envers les autres, surtout lorsque les autres réussissent. Il a été incapable de reconnaître que sa cérémonie d'investiture a rassemblé moins d'Américains que celles de son prédécesseur Barak Obama, alors même que les chiffres et les photos parus dans les médias parlent d’eux-mêmes. Ainsi, dans de nombreux cas, il tente de minimiser les réalisations des autres. Il répète que l’élection de 2020 lui avait été volée et affuble son rival de surnoms méprisants : Sleepy Joe, Joe Hiden, Slow Joe, Corrupt Joe…
Arrogant : Donald Trump a un comportement très condescendant et arrogant envers les autres, parce qu'il pense qu'il mérite plus que les gens qui l'entourent.
BILAN PSYCHIATRIQUE : Plusieurs psychiatres américains s’accordent à dire que l’homme d’Etat n’a pas la personnalité adéquate pour diriger la plus grande puissance du monde. Impulsif, colérique, névrotique et agressif, Donald Trump est mentalement un pervers narcissique dangereux, d'autant plus dangereux qu'il vit dans la frustration de son échec depuis 2020.
Le patriarche Fred Trump Sr., Donald Trump, et Elizabeth Trump in 1985. Photo by Ron Galella/Ron Galella Collection via Getty Images
COMMENT UNE FAMILLE DYSFONCTIONNELLE A FABRIQUE L'HOMME LE PLUS DANGEREUX DU MONDE : il faut lire le livre Too Much and Never Enough : How My Family Created the World's Most Dangerous Man, publié en 2020, par Mary Trump, la nièce de Donald Trump. Elle révèle que son oncle Donald a grandi dans une "dysfunctional family" dirigée un grand-père “high-functioning sociopath,” Fred Trump Sr. Ainsi, Donald Trump, aurait appris à mentir pour se mettre en valeur après avoir été témoin des humiliations subies par son grand frère. "Donald was Donald : ingratiating to his father, disobedient to his mother and bullying to his younger brother, stealing little Rob’s favorite toy trucks and goading him into kicking a hole in the bathroom door."
CONCLUSION : Nous ne disons pas que Trump est fou, non, mais la différence du joyeux papy Joe Biden, Donald Trump, est un homme malheureux et insensible aux souffrances des autres. Il n'y a rien de plus inquiétant qu'un homme malheureux qui demande qu'on lui confie les rênes de la première puissance de la planète. Car le premier mandat de Trump a été comme un mardi gras qui aurait mal tourné. Il faut l'empêcher d'en faire un second, et ceci, pour le bien de l'Amérique, du monde et pour lui même. Il faut qu'il se fasse soigner d'urgence.